Jessica Dalle / Cie Le Difforme

Parcours

Jessica Dalle, jeune metteuse en scène issue du CNSAD fonde « Le Difforme » en 2009.  Il s’agit d’une plateforme de recherche et de production constituée d’acteurs sortis de différentes formations : CNSAD, TNS, ERAC, Conservatoire Jean-Philippe Rameau… Cette structure a accompagné des spectacles issus d’écritures classiques et contemporaines tel que Don Juan, Souffle, La nuit de l’autre côté du rideau, La sarbacane ou Le bal pour la paix et se concentre aujourd’hui sur le spectacle WALPURG-Tragédie. Conventionnée avec la SNCF depuis sa création, elle est basée à Ivry-sur-Seine où a été créé Le Grenier de la Gare, espace d’échanges et de travail pour des compagnies, des plasticiens, et des musiciens.

 

Projet en création : Walpurg tragédie  – création décembre 2016 – 10 représentations

Dans ce spectacle, Jessica Dalle choisi d’adapter de manière très originale deux textes de l’auteur polonais Stanislas Witkiewitcz : Le fou et la nonne et La mère. En sondant la cellule familiale mais aussi l’organe social elle tentera de décrypter les raisons qui ont conduit l’auteur vers la folie. Nous retrouverons dans la distribution deux de ses condisciples du Conservatoire Edith Proust et Jean-Baptiste Tur (metteur  en scène présenté au festival JT16) sous le regard d’une comédienne expérimentée : Bernadette Le Saché.

 

Laissant la part belle aux corps, l’espace dans lequel se déplacent les personnages évolue au fil de leurs agissements : tour à tour carcéral ou ouvrant vers des cieux d’infinie liberté. La scénographie conçue avec Arthur Eskenazi, est pensée comme un cadre d’expérience en lien très étroit avec la direction d’acteur. Elle est à considérer comme un objet toujours en transformation qui ne se dévoilerait qu’à la condition que quelqu’un en fasse l’expérience. Il s’agira alors d’un va et vient incessant entre le corps et son territoire, dont on ne saura dire lequel était là avant l’autre. Intimement liés, s’auto-pénétrant sans cesse, se définissant mutuellement à mesure que la « minute unique » s’écoule. Les personnages sont pleinement habités par la parole du poète.

 

Composée par Thomas Dalle, la musique donnera une dimension burlesque et métaphorique au texte comme un chœur antique ou un cabaret fantastique.

 

Jessica Dalle à propos de Walpurg-Tragédie :