HYPER LIFE

Photographies de Stéphanie Lacombe

DU 17 mars au 30 juin 2023 au Café du Théâtre

 

En écho à la présentation du spectacle Nul si découvert de Valérian Guillaume



Cette série de portraits et d’histoires sensibles de gens ordinaires a été réalisée sur le parking d’un supermarché situé en territoire rural, entre Laon et Reims. Nous sommes sur la dalle d’un des symboles de la société marchande, dont une des fonctions est d’organiser le repli sur la sphère individuelle, l’anesthésie générale et l’atomisation des êtres. Le paradoxe veut qu’on s’y rencontre et que s’y croisent différentes classes sociales. L’Hyper ou le Supermarché deviennent une place de village pour de rares causettes, furtives, sous les néons. Et le décor a beau être consternant, il faut bien reconnaître que des gens y vont pour s’évader en poussant des chariots.

 

« En province, quand les magasins disparaissent des centres villes au profit des centres commerciaux alentours, c’est la solitude qui prend place. Les habitants vivent alors dans un monde ennuyeux, vide, désincarné. Comme il n’y a plus de lien et de service dans la rue principale, ils vont acheter du rêve et des fruits exotiques en grande surface. (…) Je regarde la page Facebook de cet Intermarché : il compte 3 000 abonnés, alors qu’il se situe sur une commune de 1 800 habitants. » — Stéphanie Lacombe